Le diplôme intermédiaire : inutile ?

La mise en place du Bac Pro en 3 ans à la rentrée scolaire 2010, a vu la suppression de toutes les classes de BEP. Ce diplôme devient fantôme en 1ère année du Bac, pourtant passage obligatoire des enseignants et fut nommé “diplôme intermédiaire”. Depuis la réforme Blanquer (2019), il est question de son utilité.

Le diplôme intermédiaire (DI) a alourdi la charge de travail et évaluative des élèves et des professeurs … mais il semble perdre de sa valeur professionnelle auprès des employeurs avec le passage à 3 ans du bac. Cette réalité s’étend aussi en Nouvelle-Calédonie.

Lors des derniers comités de suivi de la réforme de la voie professionnelle, le scénario retenu est celui du remplacement du DI par une simple attestation ou certification inexistante du RNCP (Répertoire national de la certification professionnelle). Une telle fable, sous nos tropiques, augmenterait le nombre de jeunes sans qualification où le système scolaire est loin d’être une réussite d’insertion professionnelle par la concurrence des formations et des diplômes locaux réservés aux adultes qui sont embauchés prioritairement.

Attention cependant, des épreuves anticipées du bac pro verraient le jour en 1ère pour s’aligner sur l’organisation du Bac des voies générales et technologiques. C’est le fameux E3C entrant en vigueur sur notre île cette année, 2020, pour “Epreuves Communes de Contrôle Continue”.

Ce choix d’avenir est un manquement à la sécurisation des parcours scolaires et professionnels des jeunes et ce particulièrement sous nos latitudes multiethniques.
Le SNUEP NC – FSU s’aligne sur le national et demande le maintien du BEP en tant que DI avec la mise en place d’épreuves ponctuelles uniquement pour libérer du temps disciplinaires et donc du temps d’enseignement.

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