[mise à jour : 5 juin 2020] Communication officielle du MEN : ici

Comme AEF info l’annonçait le 27 mai 2020, le ministère de l’Éducation nationale a décidé de supprimer les épreuves orales d’admission pour la session 2020 des concours internes enseignants. Jean-Michel Blanquer l’a affirmé le 2 juin sur BFMTV/RMC, arguant des “objectifs de bienveillance et d’exigence”. Le MEN précise à AEF info ainsi que 4 000 admissibles – correspondant au nombre de postes ouverts – parmi les 8 000 seront déclarés admis après une nouvelle délibération des jurys, qui établiront également une liste complémentaire.

Jusqu’ici, le MEN avait décidé d’organiser les oraux d’admission de ces concours enseignants internes à l’automne, ce que contestaient des syndicats et un collectif d’admissibles. Le MEN explique qu’il souhaitait alors conserver le “même principe” pour tous les concours, à savoir que ceux dont les épreuves d’admissibilité avaient pu se dérouler avant la crise du Covid-19 iraient à leur terme avec des épreuves d’admission, mais que ceux n’ayant pas du tout pu commencer verraient leur organisation modifiée, à l’image des concours enseignants externes.

Pour les concours internes, dont la phase d’admissibilité avait donc pu se dérouler, il avait été donc décidé de faire passer les oraux à la rentrée, le calendrier étant déjà rempli entre juin et juillet. Le MEN justifiait cette décision par le fait que cela pénalisait moins les candidats à l’interne qui, pour la plupart, étaient déjà en poste dans l’Éducation nationale.

Mais, “après une large concertation avec les syndicats et le collectif”, le MEN a donc décidé de supprimer les oraux. “Nous avons entendu la situation d’inquiétude et avons été sensibles au fait que cela permettait aux admis de participer au mouvement classique de l’année 2020-2021”, précise le ministère. Les jurys seront convoqués durant le mois de juin.

En revanche, la proposition du collectif de désigner admis tous les admissibles n’a pas été retenue. “Le jury a délibéré sur une liste d’admissibilité, et non d’admission. Décider que tous les admissibles seraient finalement admis aurait été un dévoiement de la décision du jury”. Il s’agit aussi, selon le MEN, de “préserver l’équité entre les années : si nous avions gardé tout le monde, les candidats de l’année prochaine auraient été lésés”.

À l’image des concours externes, les admis à ces concours internes devront passer, à la fin de l’année scolaire prochaine, un oral de titularisation.

Le ministère communiquera officiellement dans les jours à venir sur ces nouvelles modalités.