Ce texte s’applique à partir de la rentrée 2020 et concerne les lauréats du concours de la session 2022.
C’était le dernier texte qui manquait pour rendre la réforme de la formation des enseignants effective à la rentrée 2020. L’arrêté du 24 juillet 2020 modifiant l’arrêté du 27 août 2013 fixant le cadre national des formations dispensées au sein des masters Meef est publié au JO du 6 août 2020. Ce texte précise notamment les pratiques concernant les stages et l’alternance durant ce master.
Toutefois, l’arrêté n’aborde pas le sujet du concours, qui sera déplacé en M2 à la session 2022, comme l’avaient annoncé précédemment Frédérique Vidal et Jean-Michel Blanquer. Ce texte avait été rejeté par le Cneser à 24 voix contre (2 pour et 4 abstentions) lors de son examen le 6 juillet. Le Sgen-CFDT, qui s’est également opposé au texte lors de son passage au CTMEN le 20 juin, estime que sa mise en œuvre “pour la rentrée prochaine est un passage en force”.
UNE ALTERNANCE “AU COURS DU MASTER”
Durant le master, “la formation peut être organisée en alternance donnant lieu à un contrat de travail liant l’étudiant et la structure d’accueil. Cette expérience en structure d’accueil porte sur une durée cumulée de douze semaines”. Lorsque cette alternance se déroule dans une école ou établissement relevant du MEN, l’étudiant est placé en responsabilité. Le texte ne précise pas sur quelle période du cursus doit se dérouler l’alternance, soulignant juste qu’elle “donne lieu à un contrat de travail d’une durée de 12 mois consécutifs”.
“Lorsque l’alternance porte sur des fonctions d’enseignement, le temps de service effectué s’établit à un tiers de l’obligation réglementaire de service annuelle cumulée”. Si elle porte sur des fonctions d’éducation, le temps de service se déroule sur une période de douze semaines cumulées, comme c’est le cas pour les CPE. Par ailleurs, un projet de circulaire précise le “cadre de gestion concernant le recrutement et l’emploi des professeurs et CPE contractuels alternants inscrits en master Meef”.
UN STAGE DE 18 SEMAINES
Les étudiants qui ne réalisent pas une alternance durant leur master Meef “doivent réaliser une ou des périodes de stage pour une durée de dix-huit semaines”. Par ailleurs, le texte souligne que, en première année, les étudiants doivent effectuer un stage d’observation et de pratique accompagnée en milieu scolaire ou dans le champ de l’éducation et de la formation de 6 semaines.
Le texte précise également que les étudiants en alternance et en stage bénéficient, durant cette période d’expérience professionnelle “d’un tutorat assuré conjointement par un tuteur désigné, dans la mesure du possible, au sein de la structure d’accueil et un personnel désigné par l’Inspé“. Concernant l’évaluation de cette période de formation, celle-ci se fonde sur “une analyse écrite ou orale et donne lieu à l’avis des tuteurs”.
Pour Guillaume Gellé, VP de la commission formation de la CPU, cet arrêté permet aux établissements de connaître le degré de contrainte pour bien mettre en place les nouvelles formations Meef. “La question des stages des étudiants est un vrai sujet d’attention pour nous car notre capacité à les intégrer dans la formation, qui comprend un concours en dernière année, conditionnera les maquettes ainsi que la réussite des étudiants au concours. Nous devons avoir suffisamment de souplesse pour pouvoir lisser des stages sur l’ensemble des deux années du cursus et ainsi répondre à l’objectif de professionnalisation des parcours”, expliquait-il dans une interview à AEF le 1er juillet.